Abbaye Saint-Antoine des Champs

L’abbaye Saint-Antoine-des-Champs.
Plan de l’abbaye vers 1800.

L'abbaye Saint-Antoine des Champs, détruite à la fin du XVIIIe siècle, était située rue du Faubourg Saint-Antoine à l'emplacement de l'hôpital Saint-Antoine, dans le 12e arrondissement.

L'abbaye Saint-Antoine a donné son nom à la rue Saint-Antoine, qui y menait, à la porte Saint-Antoine, au 15e quartier de Paris dans ses limites de 1760, dit quartier Saint-Antoine[1], ainsi qu'au faubourg qui s'est formé autour de l'abbaye : le faubourg Saint-Antoine traversée par la rue du Faubourg Saint-Antoine.

Description

L'abbaye Saint-Antoine des Champs est fondée en 1198, à l'origine pour accueillir des prostituées repenties.

Elle est rattachée en 1204 à l'ordre de Cîteaux, son église est consacrée à saint Antoine. Elle est faite abbaye royale par Saint-Louis en 1229.

L'abbaye sera dirigée par quarante-deux abbesses, toutes porteront le nom de « dame du faubourg ».

En 1791, l'abbaye Saint-Antoine est déclarée bien national et évacuée par les religieuses et l'église Saint-Antoine est rasée en 1796, la chapelle Saint-Pierre est vendue puis démolie.

De l'ancienne abbaye, il ne reste que le pavillon de l'Horloge de l'hôpital Saint-Antoine, vestige de la cour du cloître.

L'abbaye Saint-Antoine est présente sur les plans de Paris en 1760 et 1771. Elle était alors mitoyenne de la Manufacture des glaces, créée au XVIIe siècle et devenue la caserne de Reuilly.

Autre nom donné : « Saint-Antoine lès Paris ».

En 1802 l'ancienne abbaye, devenue entre temps l'hospice de l'Est, devient l'hôpital Saint-Antoine. L'insigne actuel de la faculté Saint-Antoine reproduit le sceau d’une des abbesses de Saint-Antoine, Marie de Bouthillier, gravé dans une pierre de l'édifice en 1643 : « d’azur à 3 fusées d’or rangées en fasce supporté par une crosse d’or »[2].

Voir aussi

Notes et références